LA DISPONIBILITE, un état propice à l’accompagnement.

Publié par FCV le

La « disponibilité intérieure », un état propice à l’accompagnement coaching de vie.

La relation d’accompagnement met en lumière une notion souvent maintenue dans l’ombre : la « disponibilité intérieure ».

Il est vrai que celle-ci se complait dans une certaine discrétion. Qu’entendons-nous par « disponibilité intérieure» dans la pratique coaching de vie ?

Plutôt renonçante, non engagée dans une direction, la « disponibilité intérieure » a comme fonction d’accueillir ce qui est là plus que de viser un but. Être disponible, c’est être sans attente, en quelque sorte en sous-occupation.

L’intention disparait : il y a absence de projection. La « disponibilité intérieure » a cette ressource d’épouser les pleins et les vides sans les analyser, les opposer ou les juger. Cette « disponibilité intérieure », que facilite-t-elle ? Que permet-elle ?

La « disponibilité intérieure » ne fige pas. Elle garde intacte la capacité à recevoir. C’est une attention flottante (1) mise à disposition de la relation.

La « disponibilité intérieure » accueille tous les possibles

Elle est déliée de toute emprise, de toute appropriation. Elle ne privilégie rien en particulier. Sa qualité première est d’accueillir tous les possibles sans aucune hiérarchisation, ni a priori. Cela suppose ouverture et lâcher prise.

La « disponibilité intérieure » n’est pas une position arrêtée ou un état délimité. Par son approche contemplative, elle facilite une perception globale. Sa faculté accommodante, son aisance à se mouvoir et à être réceptacle à tout instant, elle devient une ressource précieuse dès qu’il s’agit d’accompagner.

La disponibilité est une ouverture maximale à ce qui est…

Sa présence favorise le vécu de l’ici et maintenant. C’est une ouverture maximale à ce qui est, sans tension et sans volonté. La « disponibilité intérieure » permet à chacun d’être en lien avec ce qui l’entoure, avec la totalité de son environnement, sans se focaliser sur une perspective ou un but.

C’est être là au gré de ce qui se présente. François Jullien parle d’un « délaissement généralisé »(2). Il y a absence de point de vue.

La « disponibilité intérieure » reçoit sans réserve ce qui surgit, remonte, fait surface et advient. L’accueil est ainsi sans préférence, dans une égalité linéaire. Tout ce qui est accueilli trouve sa place, sans compétitivité. Et tout ce qui est, évolue à sa guise, sans contrainte.

La « disponibilité intérieure », en ne segmentant pas, relie…

Elle a cette ressource, par sa seule présence sans préférence, d’être le lien entre chaque chose. L’état de disponibilité est l’élément commun entre chaque émergence en se maintenant ouvert à tous les possibles.

La « disponibilité intérieure » invite chacun à être en mode de perception élargie, qu’il s’agisse de ce qui vient de l’environnement comme du monde intérieur. Elle permet d’entendre tout et rien en particulier, d’être en état d’accessibilité. La relation d’accompagnement s’enrichit immensément de cette ressource.

Être en état de disponibilité, c’est être là, présent à ce qui advient, sans intention sur l’autre, en état de réceptivité et d’accueil.

C’est se laisser approcher et percevoir. C’est se sentir transformable…

Roger DAULIN Superviseur coaching de vie FCV

(1) Expression empruntée à Freud

(2) Une excellente évocation de la disponibilité dans le livre de François Jullien : Cinq concepts proposés à la psychanalyse. Ed Le livre de poche.

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