Coaching à distance… de quoi ?
Publié par FCV le
Coaching à distance… de quoi ?
Dans ces temps incertains quant au présentiel, les facultés d’adaptation, de flexibilité sont fortement sollicitées sous peine de ne plus pouvoir exercer son métier.
Certains ont franchi le pas avec plus ou moins de bonheur, pour beaucoup, le coaching à distance a longtemps été refusé.
Cet article n’a d’autre but que de venir titiller votre curiosité à tenter l’expérience…
Est-ce que « distance » est le mot juste ?
S’il s’agit de distance physique, c’est exact ! Là-dessus, personne ne dira le contraire. Voilà que le coaching découvre la dimension espace-temps : le client est peut-être à distance spatialement, mais il est bel et bien dans son présent. Et si le questionnement lui permet de mieux sentir ce qui se passe en lui, il sera encore plus dans son pré-sent…
La principale peur identifiée est de perdre en « présence », en « relation humaine ».
Tout dépend où l’on « place » son Humanité et sa Présence…
Peut-être peut-on se poser ces questions : la présence est-elle une affaire de circonstance ? Est-elle intérieure ou extérieure ? Le relationnel se mesure-t-il à être en lien physiquement ? La « chaleur humaine » est-elle seulement affaire de se voir ?
Que les séances se passent en visio ou par téléphone, je peux vous rassurer sur un point : vous n’imaginez pas tout ce qui passe à travers la voix bien au-delà des mots, qui ne l’oublions pas, sont des suites de sons et donc de vibrations-ondes sonores. Voilà une occasion de développer plus finement son écoute de son client et d’être encore plus attentif.ve à sa posture derrière les mots prononcés.
Les difficultés anticipées avec la technologie constituent un autre frein.
Aujourd’hui, des outils extrêmement simples d’utilisation sont à notre disposition et les formations pour apprendre à les utiliser foisonnent. Rencontrer ces outils, c’est comme rencontrer une personne avec qui cela n’a pas accroché, voire, on est méfiant ! Si l’on persiste un peu, ce peut être le début d’une grande amitié…
Peut-être vous posez-vous ces questions ?
Et si le coaché a des difficultés avec la technologie ?
Cela demande de s’adapter aux mouvements de son client, là où il en est et cela demande un cadre sécurisant (une préparation en amont par exemple pour une connexion facilitée)… mais n’est-ce pas déjà le cas pour une séance en présentiel ?
Puis-je lui proposer les mêmes outils qu’en présentiel ?
A quoi sert un outil ? Le coach est-il obligé de voir ce que son client écrit ? Qu’est-ce qui est important pour le coach : ce qu’écrit-dit le coaché ou le mouvement qui traverse celui-ci pendant l’utilisation de l’outil ? Quelles que soient vos réponses, le questionnement peut émerger d’une écoute encore plus fine et de questions posées différemment mais tout aussi pertinentes.
Si la séance se passe en visio et que le client est en difficulté technique, le partage d’écran vous permet d’utiliser l’outil en suivant les directives du client : celui-ci peut avoir une vue systémique de ses pensées… Ou bien, si le coaché est à l’aise, il partagera son écran. S’il choisit d’écrire avec stylo et papier, vous serez témoin de ses états d’être.
N’oublions pas l’outil essentiel du coaching : l’art du questionnement qui n’est en rien perturbé par les circonstances…
Et cette fameuse distance dans l’espace ?
Une distance entre le coaché et le coach est-elle une bonne chose ? Pour le client, est-ce que « s’éloigner » du coach revient à s’éloigner de lui-même ?
Le coaching à distance vous éloigne physiquement de vos clients qui habitent près du lieu où vous exercez, mais vous rapproche des personnes vivant géographiquement loin de vous.
Connaissez-vous le proverbe : nul n’est prophète dans son pays ? Voilà peut-être l’occasion d’élargir votre champ des possibles : combien de fois ai-je entendu que développer sa clientèle en dehors des métropoles était compliqué ?
Tentez l’expérience du coaching à distance : vous risquez d’être surpris.e par les mouvements que cela engendre…
Et, n’oublions pas que tous les moments sont provisoires à l’image des confinements et dé confinements successifs éventuels… ce qui apportera une alternance entre distanciel et présentiel : la forme change mais pas le fond…
1 commentaire
VACAVANT Philippe · 4 janvier 2021 à 7:46 pm
De par le passé, je n’aimais pas le téléphone, priorisant le face à face pour mieux cerner mon interlocuteur, mais ma position a changé lorsque l’on m’a dit que l’on voyait si je souriais, à l’autre bout du combiné.
Pour avoir réalisé l’expérience de coach, une fois (mais c’est la seule !) je me suis senti concentré, sur chaque mot prononcé. Pour avoir été coaché, je me suis senti plus à l’aise pour débiter ce que j’avais à dire, car non confronté au regard du coach.