5 exemples de coaching de vie en situation de réorientation ou de reconversion
Publié par FCV le
5 exemples de coaching de vie en situation de réorientation ou de reconversion
Au cours d’une vie professionnelle, il est fréquent de vouloir donner une autre direction à son vécu, de réaliser un rêve ou plus modestement de réajuster sa trajectoire.
Lorsque l’ennui est là, lorsqu’une personne ne retrouve plus ses valeurs dans les responsabilités qui sont les siennes, lorsqu’une carrière ne permet plus un épanouissement, lorsque le sentiment de « faire du sur-place » grandit, ou lorsqu’un évènement brutal oblige à reconsidérer son activité, il devient alors vital de se réorienter ou de se reconvertir.
S’engager dans une remise en question de son avenir professionnel n’est pas un long fleuve tranquille !
Être accompagné dans une telle situation est nécessaire. Et le coaching de vie se révèle être un dispositif d’accompagnement particulièrement pertinent.
Les exemples ne manquent pas ! En voici quelques-uns…
1 – Plus en phase avec un quotidien professionnel
« J’ai le sentiment de stagner et je m’ennuie dans mon travail ! ». C’est ainsi que Élisa G. 38 ans, cadre dans le tertiaire, s’exprime dans les premières minutes de la séance. Elle se dit éteinte et sans motivation… « Je suis devenue un vrai mollusque ! » dit-elle avec tristesse. Sa demande première est principalement de ne plus continuer à survivre dans ce quotidien professionnel démotivant pour elle. « Mon quotidien professionnel est fade, sans relief et ennuyeux » confirme-telle. Mais que veut Elisa G. réellement ? Quelles sont ses aspirations profondes ? Quels sont ses besoins réels ?
Les premières séances poussent Élisa G. à se questionner sur ses désirs, ses rêves, ses aspirations. Difficile pour Élisa d’accéder à ses motivations réelles et à ses envies. Cependant, des émotions fortes ponctuent les séances… Et Élisa G. s’accroche ! Progressivement elle ne se bat plus avec ses contraintes. Des projections nouvelles émergent, des perspectives heureuses prennent forme. Elle prend conscience de talents cachés et d’élans porteurs.
Progressivement, un objectif de vie se dessine, se colore et se détermine.
Il a fallu 10 séances pour élaborer son objectif de vie et le valider. Et seulement 2 pour le réaliser ! A partir de cette étape, Élisa G. démissionne, trouve dans la foulée un poste répondant à ses ambitions, et s’inscrit dans une perspective professionnelle stimulante et dans un contexte valorisant. Elle a retrouvé son élan, s’est mise en adéquation avec ses ressources, et en occupant aujourd’hui un poste à responsabilité dans un secteur parallèle à son ancien métier elle découvre en elle des ressources encore inimaginables il y a peu de temps.
2 – Problème de santé empêchant de poursuivre son métier
Kevin R. 35 ans, doit cesser son métier de coiffeur. Une allergie au PPD (paraphénylènediamine) l’empêche de poursuivre son activité. Kévin R est désemparé. Il est passionné par son métier. Il a d’ailleurs obtenu de nombreux prix. Lorsqu’il se présente au premier entretien, il est abattu. Le diagnostic de son médecin est net et clair : la reconversion est inévitable !
Aux premières séances, il se présente comme un homme déprimé. Il n’a envie de rien. « Je suis dans le brouillard » dit-il. Toutefois, il s’engage lentement dans une introspection, puis recontacte ses besoins profonds, tout en faisant en parallèle le deuil progressif de son ancienne activité. A une séance, il identifie de nouveaux besoins, certains l’amènent à sourire. Il reprend goût à l’aventure professionnelle. Une lueur d’espoir le saisit.
Douze séances plus tard, il pose les prémices d’un projet, puis d’un objectif de vie.
Il se donne du temps pour mesurer chaque avancée mais il a retrouvé le goût de l’investigation et de l’action. Et enfin il pose un objectif de vie. Celui-ci est questionné sous toutes les coutures si je puis dire ! Grâce à des outils spécifiques permettant de valider la faisabilité de son objectif de vie et à un questionnement continu sur ses motivations, ses compétences, sur ses potentialités et sur la justesse de son choix, il devient clair pour Kevin R. : il souhaite s’installer en tant qu’indépendant et devenir créateur de motifs pour le secteur de la mode.
L’accompagnement coaching de vie s’est poursuivi jusqu’à son premier client ! Les débuts furent laborieux mais aujourd’hui Kevin R. développe avec succès son activité.
3 – Récemment diplômée, mais désemparée sur son avenir !
Aline P. 28 ans sort diplômée d’une école de commerce mais ne se sent pas à l’aise avec les perspectives professionnelles qui lui sont proposées. « En fait, j’ai pas vraiment choisi mon cursus d’étudiante et devenir un leader ne me passionne pas ! » annonce Aline P. à son premier rendez-vous. « J’aime les arts et la nature ! » ajoute-t-elle.
Très vite elle confie qu’elle a opté pour une école de commerce pour faire comme papa et maman, tous les deux cadres supérieurs commerciaux dans de grands groupes internationaux. Et pour qu’ils soient fiers d’elle. « Je ne pouvais pas faire moins » complète-t-elle…
Rapidement, les séances de coaching de vie ont questionné ses besoins profonds, ses aspirations, son idéal.
Mais aussi, la façon, d’après elle, dont elle pourrait s’émanciper de ses parents (verbe utilisé par Aline P. dès la deuxième séance). « Non seulement je veux faire le métier qui me correspond mais surtout je désire apprendre à me positionner et à m’affirmer vis-à-vis de mes parents et de leurs désidérata bien encombrants ».
Ces choses étant dites, il reste à Aline P. à progresser dans sa connaissance d’elle-même, et à questionner et à explorer ses besoins profonds.
Le cheminement fut long… Il est facile à Aline de mettre le doigt sur certaines contraintes relationnelles vécues avec ses parents. En revanche, les remettre en question, voire en cause, c’est une autre histoire ! Elle le dit elle-même, « je suis verrouillée par des contrats de loyauté et par mon fort désir de plaire à mes parents ! » Cette dimension d’attachement irrationnel est douloureuse pour Aline P. C’est pas à pas qu’elle progresse, fait le deuil d’un mode relationnel avec ses parents. Et en parallèle, elle commence à poser des éléments de son objectif de vie.
La mission de coaching de vie a duré presque une année !
Et elle s’est inscrite aux Beaux-Arts dès la rentrée suivante. A la fin de ses études, elle m’adressa un mot m’informant qu’elle était pleinement heureuse de son choix d’études et qu’elle partait aux États-Unis poursuivre sa formation artistique.
4- Manque de perspective dans sa carrière
Bertrand M. 45 ans, cadre de production dans une PME en plasturgie, sollicite à titre personnel, un coaching de vie. « Je manque de perspective d’évolution dans mon entreprise. Et peut-être, est-ce pour moi le moment de requestionner mon horizon professionnel » précise Bertrand M. lors de notre premier rendez-vous.
« Je me sens au bout de mes possibilités dans cette entreprise. Je suis pourtant bien considéré, consulté fréquemment sur des options techniques stratégiques par la direction générale. Mais il y a une petite musique en moi qui me dit que j’ai atteint mon bâton de maréchal… Et ce ressenti m’indispose ! ».
Avec beaucoup de pragmatisme, Bertrand M. s’engage dans son coaching de vie.
Il fait son propre bilan professionnel, démasque par lui-même ses freins au changement, prend du recul sur sa situation, et mène une introspection jusqu’à accéder à ses besoins profonds. Il se donne du temps de réflexion pour examiner les différentes pistes. Il hésite entre se réorienter en gardant opérationnelles ses compétences ou se reconvertir et faire le grand saut comme il le nomme !
Neuf séances plus tard, (à raison d’une séance par semaine), Bertrand M. pose progressivement les bases d’un objectif de vie. Ce moment crucial pour Bertrand M. est bousculé au dernier moment par des mouvements intérieurs, par des déchirements entre une option réaliste et une option plus téméraire, plus risquée, en d’autres termes, entre son cœur et sa raison ! L’objectif de vie met du temps à se définir réellement. Il oscille entre ces deux directions. L’une l’emporte malgré tout…
Conséquence
Bertrand M. réoriente sa carrière. Il reste dans le domaine de la plasturgie mais postule un poste de Recherche et Développement dans une start-up. Le côté innovation le motive. Il se découvre un talent de créateur. Il déposera d’ailleurs plusieurs brevets.
5 – Reconversion dans un métier du bien-être
Nathalie S. 34 ans, cadre commercial dans l’industrie pharmaceutique, décide de changer de cap ! Nathalie S. se dit en contradiction dans sa vie professionnelle avec ses valeurs. « J’aime la relation humaine mais je n’en peux plus de vendre des médocs ! Je veux faire autre chose, sinon je vais péter les plombs ! ». Elle témoigne avec force et véhémence son impossibilité à poursuivre son travail actuel.
« J’ai bien réfléchi, je veux être praticienne en massages-bien-être. Ouvrir un spa, masser, proposer des produits naturels et accompagner les personnes vers leur bien-être ». Devant une telle assurance, je lui pose la question : « Pourquoi demander un coaching de vie si vous savez ce que vous souhaitez faire ? ». Et elle me répond avec franchise : « Parce que j’ai peur, j’ai la frousse, une terreur me traverse dès que je m’imagine dans cette activité. Et avant que vous me posiez la question, je suis allé voir deux psychologues, une kinésiologue et même un magnétiseur pour gérer cette peur, rien n’y fait. Alors peut-être que le coaching de vie… ».
Bien évidemment, je repose précisément le cadre d’intervention, je décris longuement ce qu’est le coaching de vie et ce qu’il n’est pas, je parle du contrat, du dispositif relationnel qui lui sera proposé si elle confirme sa décision d’être coachée. Et dans la foulée, elle dit oui !
Dès la première séance, Nathalie S. parle de ses peurs. Mais rapidement, je questionne ses besoins.
Plusieurs séances sont consacrées à des allers-et-retours entre ses peurs et ses besoins réels, jusqu’aux manifestations de son corps, de ses autres émotions, de ses ressentis et de ses aspirations. Des prises de conscience se font jour. Lentement. Etape par étape. Les peurs sont de moins en moins présentes. Et lorsqu’elles surgissent, elles n’ont plus la violence d’avant. Toute sa personne s’investit dans son nouveau projet et les projections ne sont plus ou presque plus traversées par des peurs. Plus les besoins profonds de Nathalie prennent forme, plus ils sont entendus, pris en compte, considérés et intégrés dans un projet, plus les peurs s’éloignent.
Et enfin le projet se précise et l’objectif de vie s’élabore. Celui-ci n’est plus un objectif « refuge » mais bien un objectif de vie professionnel dans lequel ses besoins réels, profonds, authentiques, donnent une consistance nouvelle. Si la reconversion vers un métier de praticienne en massages-bien-être reste son cap, la façon de l’exercer diffère. Le contexte également. Sa visée est de travailler auprès de personnes âgées ou en situation de handicap. Deux institutions spécialisées ont répondu positivement à sa démarche…
2 commentaires
Carline Eme · 16 avril 2024 à 12:00 pm
Merci Roger pour ces témoignages éclairants sur ce que le Coaching de Vie peut « réveiller » chez ceux qui sont prêts à s’écouter.
FCV · 17 avril 2024 à 10:54 am
Carline, merci pour votre message ! Il est parfois difficile de comprendre ce qui se passe lors d’une mission de coaching. Les témoignages facilitent la compréhension !