« Quoi, vous parlez d’une relation en face à face ? Entre vraies personnes, en direct, sans filet ? »

A l’heure des réseaux sociaux, cette hypothèse peut paraître pour le moins… anachronique !

Mais, entre nous, existe-t-il une meilleure façon de générer un contact chaleureux de personne à personne ? Et c’est sans compter avec l’attrait de la proximité physique et d’une relation exclusive le temps d’un rendez-vous ou d’une discussion informelle… Existe-t-il un meilleur contexte pour partager des informations et transmettre son enthousiasme, sa passion…et ses arguments ?

Le bouche-à-oreille reste un puissant moteur de croissance pour le développement d’une clientèle. Sans compter qu’il a toute sa place aux côtés des réseaux sociaux.

Développer son tissage relationnel, c’est vital !

Parfois boudé ces dernières années au profit des seuls réseaux sociaux, le bouche-à-oreille revient en force comme l’une des meilleures opportunités pour trouver des clients potentiels.

Il ne s’agit pas, bien sûr, d’opposer réseaux sociaux et réseaux relationnels (à ce dernier je préfère lui donner l’appellation de tissage relationnel). Les deux ont une place évidente dans la panoplie du développement commercial du coach de vie professionnel.

Toutefois, il est grand temps de réhabiliter ce tissage relationnel. Trop peu investi et largement sous-estimé, il est généralement d’une pâleur à faire peur chez de nombreux coachs de vie ! Combien d’entre eux engagent durablement du temps, de la méthode et de l’audace dans ces interactions en face à face ?

Bienvenue dans le monde réel !

Le tissage relationnel oblige à des relations vraies… Il pousse les coachs de vie à sortir de leur tanière, à se montrer en chair et en os et à payer de leur personne. Rien de plus naturel, ne trouvez-vous pas, pour des professionnels qui s’appuient sur la relation d’Être à Être dans leur pratique professionnelle ?

Et la stratégie consistant à rester en repli sur la toile me semble peu adaptée et peu efficiente pour le développement d’une activité en coaching de vie !

D’un point de vue pratique, commençons par une première évidence : le tissage relationnel ne se construit pas seulement lorsque le coach de vie en a besoin ! C’est tous les jours, en toutes circonstances (ou presque !) et durablement.

Entendons-nous bien, je ne parle pas de quelques cartes de visite distribuées ici et là chez des commerçants du coin, parfois même laissées à la sauvette dans des salles d’attente. De même, que trois ou quatre contacts ciblés avec des professionnels ne font pas un tissage relationnel suffisant !

Tisser vos relations, c’est maintenant !

Vous êtes stagiaires coachs de vie dans un organisme de formation ? Le tissage relationnel, c’est maintenant ! Vous êtes nouvellement certifiés ? Il est temps de vous y mettre, il y a urgence ! Et si vous êtes en activité, le tissage relationnel fait partie naturellement (qu’en est-il réellement??) de votre quotidien de coach de vie.

Plus vous le construisez en amont, plus tôt il donnera ses premiers fruits. La métaphore de l’arbre fruitier est appropriée car un tissage relationnel donne une première récolte seulement après plusieurs mois de croissance. Et selon la variété de l’arbre, il faut plusieurs années pour qu’il soit productif. En d’autres termes, le tissage relationnel s’élabore dans la durée, s’entretient quotidiennement, et se booste par des initiatives réclamant de l’audace !

Le tissage relationnel demande non seulement du temps et du labeur, mais il nécessite de rester en relation avec les personnes qui le composent. Cela donne l’occasion de dire que non seulement le coach de vie doit se faire connaître une première fois mais aussi favoriser, ensuite, les situations de rencontre et de suivi.

Avez-vous réellement une dynamique « de tissage relationnel » ?

Si les termes de « cible » ou de « stratégie » vous hérissent le poil, identifiez plutôt les personnes avec lesquelles vous percevez une sympathie possible, et désignez les contextes et les opportunités pour lesquels vous ressentez une attirance, une affinité, une convergence de vue. Dirigez-vous là où vous serez à l’aise, là où le mouvement est plaisant pour vous, mais faites-le à fond ! Pas à demi-mot, pas de façon timorée.

Et prévoyez, lorsque cela est nécessaire, de « réanimer » un contact, d’envisager un échange en direct, ou pour d’autres situations, envoyer une newsletter, une (nouvelle ?) présentation de votre activité, des témoignages, etc.

Optimisez vos liens, aussi ténus soient-ils…

Certains parlent de capitaliser vos réseaux relationnels ! Si vous considérez ce verbe peu approprié pour de l’humain, revenez à l’image de l’arbre fruitier. Comment l’entretenir et le fertiliser ? L’essentiel consiste à ce que les personnes constituant votre tissage relationnel ne s’endorment pas et… ne vous oublient pas !

Au-delà de l’entretenir régulièrement, qui peut parmi vos contacts, vous recommander ? Qui peut et accepte de parler de vous ? Qui serait en mesure de vous faciliter la tâche de vous présenter à d’autres circuits relationnels ? Combien de personnes avez-vous appelé ce mois-ci de la part d’un membre de votre réseau ?

Et n’oubliez pas cette règle de 3 ! (Il y a toujours des règles pour tout !!). Un lien est réellement constitué avec quelqu’un lorsque celui-ci a bénéficié de trois moyens de communication différents de votre part, par exemple : un premier contact téléphonique, suivi d’une rencontre en vraie, puis un mail ou une invitation à une visioconférence…

Être présent et le rester est essentiel !

Il n’est plus besoin de répéter qu’un tissage relationnel se construit et s’entretient dans la durée, n’est-ce pas ? Et c’est sans compter que vos qualités humaines d’ouverture, d’écoute, de réciprocité, de confiance, font l’essentiel…

Le tissage relationnel n’a pas qu’une fonction « utilitariste » ! C’est aussi et surtout une opportunité renouvelée de se montrer, de communiquer, de rencontrer des personnes riches d’une expérience de vie.

N’envisagez pas chaque contact comme un client potentiel. Lâchez cette obsession que tout ce qui bouge peut devenir un client ! Ouvrez-vous, rencontrez, échangez, écoutez, communiquez votre goût des autres… De plus, il s’agit d’une façon agréable de multiplier les contacts, d’entretenir des relations professionnelles qui font du bien, bref, d’élargir votre tissage relationnel et de participer à la co-construction d’un processus, entre vous et les autres, entre vous et le monde environnant. Et ce processus livrera ses fruits tôt ou tard.

La notion de tissage contient l’idée de fils disposés de façon horizontale, verticale, mais aussi qui se croisent, ici et là, formant une trame et des liens à l’infini… Des choses se mettent ainsi en mouvement, prennent de l’ampleur, aujourd’hui, demain voire après-demain. Patience, patience…

Participer à la création de situations nouvelles

Ainsi se pose la question : comment dans le domaine du vivant, en tant que coachs de vie, participez-vous à la création de nouvelles situations dans l’environnement qui est le vôtre ?

Il ne s’agit pas de se servir des autres (expression souvent entendue !) mais d’être un élément vivant, repéré et facilement « contactable ». Le tissage relationnel se doit d’être pour soi une émulation. C’est l’occasion aussi de tenter des premières fois : des conférences, des visios, des tables rondes, des ateliers, des groupes de parole, de la réciprocité, etc.

Là où il y a du mouvement, des échanges, des réciprocités possibles, vous vous devez d’être présent, de participer à votre façon. En d’autres termes, être audacieux et favoriser les dynamiques de rencontres.

Un tissage relationnel s’entretient dans le temps. Comme un arbre fruitier… Selon les saisons vous l’arrosez, vous en prenez soin, vous veillez à ce qu’il ne dépérisse pas mais aussi, vous taillez les branches devenues inutiles, vous l’aérez au centre, et vous lui parlez (cette dernière option est facultative !!).

De l’audace, de l’audace, de l’audace…

Tisser des liens et des relations c’est, rester disponible aux opportunités, montrer de l’audace (il y a toujours des premières fois dans le monde des vivants !) et maintenir un côté pro-actif.

Plus que jamais, l’expression « donner pour recevoir » s’applique au niveau du bouche-à- oreille. Ce tissage relationnel est fort de don, de rapprochement, de réciprocité avec vos semblables. Il est le lieu approprié pour incarner l’être que vous êtes.

Beaucoup plus qu’un outil marketing, le tissage relationnel est l’opportunité de se tenir à l’écoute de soi et des autres, de rester ouvert à ce qui est en mouvement, de découvrir des personnes dont les valeurs peuvent être proches et / ou complémentaires des vôtres et de partager alors plus qu’une ambition professionnelle.

Le développement de l’activité coaching de vie ne se construit pas tout seul dans votre coin !

Et un coach de vie ne se construit pas tout seul ! Ses actions, ses orientations, ses choix, ses rencontres conditionnent l’épanouissement de son Être-coach et lui permettent d’être vu et repéré.

La dynamique du bouche à oreille s’appuie avant tout sur l’interaction entre une personne enthousiaste et une personne à l’écoute. Être l’une puis l’autre, dans le cadre d’une interaction active conditionnent le succès d’un tissage relationnel efficient.

Les clients ne tombent pas du ciel et… ils ne viennent pas de nulle part !

Tisser des liens durablement auprès de cercles sociaux plus ou moins organisés allant de l’association, de l’entreprise, de cercles amicaux, sportifs, culturels, etc. nécessite une vitalité renouvelée, du temps, de la persévérance, une résistance également aux échecs inévitables et surtout de l’audace pour rebondir et innover.

Dans ce tissage relationnel, il y a des hauts et des bas, des succès et des échecs, des conjonctures favorables et d’autres qui le sont moins, des fortunes diverses, mais il est et restera un lieu d’apprentissage bénéfique.

Il suffit de s’y mettre, d’incarner l’Être relationnel que vous êtes et… de persévérer audacieusement.

Mais tout cela vous le savez déjà, n’est-ce pas ?

Roger DAULIN Superviseur coach de vie