Débuter en tant que coach de vie : prêt.e pour la randonnée ?
Publié par FCV le
Débuter en tant que coach de vie : prêt.e pour la randonnée ?
« Ça y est, je suis certifié(e) !! » est la phrase qui marque la fin d’un parcours à la fois intense, exigeant, passionnant, déstabilisant (chacun choisira le ou les adjectifs qui lui correspondent) : celui de la certification d’un coach professionnel.
« Ça y est je suis certifiée ! » est aussi la phrase qui marque le début d’un deuxième parcours : devenir un coach de vie qui exerce le coaching et perçoit en échange une rémunération.
Oui, il s’agit d’un parcours, et pour s’y engager, mieux vaut s’équiper, à l’image du randonneur qui, aussi motivé et passionné soit-il, s’équipe des meilleures chaussures, adopte une hygiène de vie et un rythme d’entraînement spécifique pour progresser en compétences et obtenir les résultats dont il rêve.
Alors quelles compétences construire et glisser dans notre sac à dos lorsque l’on s’apprête à initier le périple du coach de vie débutant ?
Compétence 1 : être son meilleur supporter, dans les succès comme dans les ratés.
Le « jeune » coach après une formation dense et exigeante, se retrouve « en pleine nature », désireux de poursuivre les coachings mais… sans personne à coacher ! Il est temps pour lui d’apprendre à faire connaître son activité, de se lancer dans la mise en vente de sa prestation, de ce qu’il peut apporter à ses clients. Clubs d’entreprises, salons, associations, conférences, sont des occasions pour lui de parler de l’accompagnement qu’il désire proposer.
« Vendre sa prestation de coaching » est une compétence et comme toute compétence, elle s’apprend, n’est pas innée et fait partie de la profession de coach de vie puisque c’est par elle que transite la rencontre avec un futur client.
Cette étape est fondamentale : nombreux sont les coachs, nombreux sont donc les choix qui s’offrent aux clients potentiels.
À charge au coach débutant de mettre en avant ce qui pourra déclencher chez le futur client l’envie d’entamer un processus avec lui plutôt qu’avec un autre…Le coach a tout intérêt à être alors « dans son équipe » en mettant en avant dans ses pitchs et autres communications orales ce qui rend son coaching unique et fidèle au coach qu’il a envie d’être et en s’appuyant sur chaque expérience, bonne et moins bonne pour se donner l’occasion de progresser.
« Se faire connaître » nécessite une alliance inconditionnelle avec soi-même.
Patience, pédagogie, intelligence relationnelle, agilité du discours, auto-empathie et acceptation sont pour ce faire les premiers équipements à glisser dans le sac du coach débutant.
Patience
Les efforts déployés ne donnent pas des résultats immédiats et parfois même des résultats tout court. Le coach en présentant son activité sème des graines… sans savoir si elles germeront un jour dans l’esprit d’un futur coaché, ni même quand il récoltera les fruits de ses efforts.
Pédagogie, agilité du discours, intelligence relationnelle
Les interlocuteurs sont nombreux et différents, le coach gagnera pour la pratique future de son métier, à savoir adapter ses paroles à la personne qui se trouve en face de lui, et paraître à ses yeux comme une personne-ressource.
Auto-empathie et acceptation
« Se vendre » est un apprentissage, et comme dans tout apprentissage, la pratique et les erreurs vont de pair. Les feed-back, les réactions, les conséquences, les faux-pas, les échecs sont apprenants. Pour qu’ils deviennent des leviers de progression, le coach débutant à tout intérêt à en tenir compte en développant envers lui-même la même bienveillance, la même empathie mais aussi la même clairvoyance qu’il dédie à ses clients en coaching afin de mieux orienter ses interventions orales futures et réajuster son tir.
Compétence 2 : pratiquer un usage « éclairé » des réseaux sociaux.
Les réseaux sociaux sont incontournables : pour faire savoir que nous existons en tant que coach de vie nous ne pouvons aujourd’hui en faire l’impasse.
Plus qu’un moyen de se créer une clientèle, ils sont un moyen d’être visible, d’être lu, repéré. Comme une chanson qui commence à se faire entendre sur les ondes radios et qui par sa différence, ses accords et son rythme particuliers, devient un hit, le coach professionnel gagne à apparaître régulièrement sur les réseaux sociaux pour se faire une place dans les esprits et montrer en quoi son coaching est différent, puissant.
Pour cela, le deuxième équipement à glisser dans le sac du coach débutant sera un cocktail de persévérance, de régularité et d’authenticité, il permettra au coach de rester « visible, unique et accessible ». Apparaître sur les réseaux, c’est se donner une chance de rester dans la tête des lecteurs (rappelez-vous l’image de la chanson …) ne pas tomber dans les oubliettes, apparaître comme une ressource stable et toujours accessible, élément essentiel pour qu’ils deviennent, un jour, de véritables clients.
Compétence 3 : Savoir s’entourer de personnes ressources.
C’est dans l’essence même de la profession de coach : un coach pour pratiquer, a besoin « de la relation à l’autre ».
C’est « l’autre » que le coach accompagnera, mais c’est aussi « l’autre » qui pourra aider le coach à étendre sa réputation en parlant de lui, c’est « l’autre » qui pourra inspirer le coach, le solliciter, lui proposer des opportunités, lui faire des feed-back instructifs, le mettre en relation, lui donner des idées, répondre à ses besoins…
La compétence qui consiste à savoir s’entourer de personnes aidantes fait aussi partie de l’équipement utile du coach débutant.
Cette « autre-ressource », où la trouver ?
A chaque coach, ses propres besoins…cependant, bien choisir son entourage, les personnes auxquelles il pourra confier à la fois sa vision, ses espoirs, ses questionnements et ses doutes est un gage de survie. La grand-mère toujours inquiète n’est peut-être pas la meilleure personne à contacter les jours où le moral et la motivation du coach flanchent…
-Les réseaux, les associations de coachs (la FCV est un excellent exemple), les relations avec les personnes qui ont partagé la même promotion de certification, peuvent être un appui aidant pour le soutien, l’écoute, les partages et les conseils qu’elles peuvent apporter.
-Les clubs d’entreprises, sont aussi des ressources vives, car le coach peut y trouver des profils d’entrepreneurs très différents (des débutants jusqu’aux expérimentés, coachs ou pas), des professionnels qualifiés et y puiser ce dont il a besoin pour poursuivre son avancée : des sources de motivation, d’appuis, d’enseignements, d’inspiration.
-Les lectures (livres/essais/articles/revues) et autres formats (podcast)sont aussi des supports précieux pour le coach débutant : entretenir la flamme, continuer d’apprendre, trouver de nouvelles sources de réflexions et donc d’avancées, sont des expériences utiles pour maintenir le coach débutant « en activité ».
-Les supervisions de groupe (la FCV en propose régulièrement) sont enrichissantes pour plusieurs raisons : elles mettent en contact des coachs entre eux, permettent de mettre en place des réflexions collectives sur des problématiques de coaching, fait place à l’expérience et à la clairvoyance d’un coach superviseur expérimenté. L’union fait la force, la diversité des points de vue y est inspirante et apprenante, l’écoute des autres constructive, dynamisante.
Compétence 4 : Se comprendre pour « s’accompagner »
L’auto-coaching est de mise, il est aussi à ne pas oublier et à enfourner dans son sac de coach débutant.
Qu’est-ce que l’auto-coaching ?
C’est la capacité du coach à repérer, à s’ouvrir et à accepter un certain nombre de messages qu’il perçoit de son intériorité dans cette période-clef que représente le début de sa carrière de coach de vie, afin d’en prendre conscience et d’en prendre la responsabilité.
Pensées automatiques, croyances limitantes, croyances aidantes, discours intérieur, émotions sont autant d’indices que le coach peut prendre le temps, en tant qu’expert en coaching, d’écrire, d’entendre, d’observer, de comprendre, d’analyser, de remanier. Comme dans un processus de coaching, le coach peut clarifier ses pensées pour mieux comprendre les limites qu’il se pose à lui-même, les déstabiliser en revisitant des périodes importantes de sa vie couronnées de succès, en pratiquant du renforcement, en répondant à ses besoins, en se réalignant avec ses valeurs… seul, ou avec l’aide d’un autre coach.
Il reste de la place dans le sac à dos, chaque coach prendra soin d’y ajouter ce qui lui semble utile pour la traversée du périple qu’il s’apprête à initier.
La destination est belle, le chemin pour l’atteindre est long… le bon équipement est le meilleur allié et un bon moyen de pouvoir aussi apprécier et profiter de chaque étape du voyage.
Prêt pour l’aventure ? C’est parti !
Texte : Caroline Dubouil
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4 commentaires
LOUVEL · 16 février 2022 à 11:21 am
C’est un bel article utile à glisser également dans son sac à dos ! Merci pour ce partage !
FCV · 16 février 2022 à 4:03 pm
Effectivement… et bon voyage !
Aurélie Koenig · 6 décembre 2022 à 3:40 pm
Merci beaucoup pour cet article que je vais glisser précieusement dans mon sac à dos de coach !
J’ai déjà un « groupe de soutien entre coachs » qui m’épaule au quotidien et qui aide à traverser les imprévus: c’est vraiment un aspect essentiel à mes yeux (en plus de la supervision).
Et merci de nous rappeler d’être notre meilleur supporter, on a parfois tendance à l’oublier.
Au plaisir pour échanger
Aurélie Koenig
https://www.aureliekoenig.com
FCV · 7 décembre 2022 à 1:04 pm
Merci pour votre commentaire Aurélie ! Ce soutien est effectivement très précieux dans un métier qui s’exerce seul.e la plupart du temps