Être coach de vie est un défi !

Publié par FCV le

Être coach de vie est un défi !

Développer son activité de coach de vie n’est pas chose aisée… comme tous les métiers qui ne bénéficient pas d’un statut de salarié !

Parfois, les résultats se font attendre… Tellement de stratégies mises en place, tellement d’énergie insufflée et pourtant les résultats se font attendre… un sentiment d’avoir tout donner sans jamais récolter.

Ou si peu ! En rapport aux attentes : tellement d’espoir impulsé par l’Humanisme de de ce métier qui nous fait nous sentir si bien.

En rapport au courage demandé par ce qui s’apparente à un saut dans le vide : quitter la stabilité financière offerte par un statut salarié ou un métier que l’on connaissait par cœur.

Parfois on se lasse de semer… c’est parce qu’on a oublié que semer c’était s’aimer !

Et il va en falloir de l’Amour pour ce métier et pour soi pour dépasser les moments de découragement. Car c’est un chemin fait de tours et de détours, de creux et de vagues.

Énergie

Avant de commencer, j’invite chacun.e à s’interroger sur l’énergie (réelle et non pas virtuelle) insufflée au développement de son activité professionnelle.

Quand il y a lutte intérieure (se prendre la tête sur une problématique en fait partie !), on peut avoir le sentiment de dépenser beaucoup d’énergie… qui est en fait dispersée. Ou bien on lui oppose des obstacles par des contradictions intérieures inconscientes. Ou encore, l’énergie est siphonnée par le doute ou le manque (1).

Des défis

Dans cet article, aucune vérité absolue. Des propositions d’angles de vue pour réfléchir autrement et ouvrir de nouvelles perspectives. Exercer en tant que Coach de Vie Humaniste demande de relever plusieurs défis pour entretenir la flamme !

De la sécurité contextuelle vers le sentiment de sécurité intérieur

Avoir la sécurité de l’emploi vient combler la dynamique liée à la survie. Celle-ci a totalement sa place dans un contexte où l’on risque réellement de perdre la vie. Elle n’est pas à sa place lorsqu‘un métier est un choix ! N’étant pas à sa place, elle peut conduire à l’apathie ou la désillusion. C’est pourquoi il est important d’aligner ses choix avec ses besoins profonds sans brûler les étapes.

La survie n’implique pas la notion de plaisir ou de désir. Le choix, oui… c’est un changement de paradigme, un véritable défi ! Choisir va demander d’aller dans ses ressentis, son instinct et son intuition.

Tout un cheminement que de se connecter à ses ressentis sans être happé.e par la peur liée à la survie.

 

Le temps d’intégration

L’instantanéité accrue et recherchée par notre société met la pression… replaçons-nous dans nos contextes relatifs !

On trouve sur internet foison de succès rapides (on oublie que ceux-ci redescendent parfois aussi vite qu’ils sont montés !) (2), de coachs qui hypnotisent les foules avec un chiffre d’affaires qui sent le succès…

Le défi d’une activité qui perdure dans le temps est automatiquement liée à des expériences heureuses et d’autres moins agréables. Suivies de choix. Suivies d’expériences. Suivies d’ajustements, de nouveaux choix, etc.

Ce qui implique de passer à l’acte en faisant des pauses régulièrement pour se recentrer et décider. Avec la prise de conscience que de nombreux défis seront relevés. En lien avec l’environnement humain qui ne réagit pas comme on l’avait anticipé. En lien avec le contexte : il va falloir aller chercher les contextes qui seront bénéfiques et tourner le dos à ceux qui ne le seront pas !

Nous interagissons avec le monde et le monde interagit avec nous. L’harmonie va nécessiter quelques essais…

Tout un cheminement que de voir le temps comme un espace d’essais pour consolider ses choix.

 

Confiance en la vie et en ses choix

L’impression de subir nécessite d’aller chercher ses responsabilités (et non sa culpabilité). Faire des réajustements quand cela ne fonctionne pas nécessite une grande conscience de Soi pour éviter les jugements. Faire un métier par choix renvoie à mesurer les conséquences de nos choix. On ne peut accuser personne !

Le défi d’expérimentation vient titiller la notion du droit à l’erreur. Si l’échec n’est pas une punition et si la réussite n’est pas une récompense… on peut apprendre de nos erreurs et grandir.

Se croire limité.e n’implique pas de manquer de liberté… c’est le défi de la liberté à vivre dans un contexte donné !

Tout un cheminement que de se retrouver en phase d’apprentissage à nouveau.

De la validation par le succès vers la validation personnelle

Si nos métiers précédents correspondaient à ce que notre clan (statut social, attentes familiales, réparations ancestrales) autorisait, il y a inconsciemment une recherche d’approbation.

Choisir un métier nouveau tant socialement que familialement parlant, fait faire un pas de côté. Oser revendiquer l’épanouissement en est encore un autre.

On passe d’une valeur professionnelle validée par un salaire ou un statut, à quoi… ? Si c’est la validation par le nombre de coachés ou par le montant de son chiffre d’affaire, c’est la même chose !

Aller vers un métier par affinité et choix conscient implique un sentiment d’épanouissement et le plaisir à exercer un métier que l’on aime.  Cela ne signifie pas qu’on oublie l’aspect financier… cela veut dire que le sentiment d’être à sa place et d’avoir fait le « bon »  choix n’en dépend pas.

On passe de la validation par l’extérieur à la validation intérieure : se rassurer seul.e… se ré-assurer seul.e. Un véritable défi !

Tout un cheminement que de se reconnaitre avant de se faire connaitre.

 

Le yin et le yang

Nous devons assumer plusieurs dynamiques intérieures et savoir laquelle est la plus appropriée à un instant T.

Coach de vie entrepreneur : avec la dynamique d’aller vers les autres, de se présenter, d’être visible… j’occupe la place ! Avec le lâcher prise pour laisser venir celui ou celle prêt à s’interroger en compagnie d’un.e coach de vie… Je libère la place !

Notre personne : avec ce qui l’encombre (croyances, blocages, expériences de vie) et ce qui la comble (prises de conscience, ressources, expériences de vie) … je cherche et prends ma place !

L’être coach qui existe dans le contexte relationnel avec un client… et dans lequel je m’efface et laisse la place !

L’être qui sous-tend nos besoins, nos désirs et nos aspirations les plus profonds. … qui est à sa juste place évolutive ! Il vit et se nourrit des expériences sans se soucier de la forme qu’elles prendront. Il anime… insuffle vie.

Un.e coach de vie se doit d’être en perpétuel questionnement pour nourrir son professionnalisme.

Mais aussi pour dé-couvrir tout ce qui peut empêcher son épanouissement dans son nouveau métier : rapport à l’argent, l’autonomie, l’assurance (c’est un vrai métier ?), soutien ou non-soutien de l’entourage, etc.

Et pour savoir rester à l’écoute de l’être, rester en présence à Soi. Il est vital d’harmoniser le yin et le yang de notre métier.

Tout un cheminement que de trouver un équilibre en perpétuel mouvement.

Visibilité

Développer son activité professionnelle va demander de sortir d’une zone d’anonymat (rassurante) vers une zone de mise en lumière (déstabilisante).  Communiquer, faire un site, etc. Qu’est-ce que je décide de montrer… bien au-delà des techniques de communication ?

C’est le défi du pouvoir personnel et de l’alignement intérieur. Celui de l’autorité personnelle. La capacité à rester Soi dans un contexte donné.

Le choix humaniste implique d’assumer une différence, une singularité. Le défi est de ne pas l’opposer au contexte mais de parvenir à les harmoniser ! C’est un défi d’évolution !

Tout un cheminement que d’oser le risque d’être vu.e.

Du groupe pyramidal …

Avoir et poser des choix dans un métier d’indépendants, sort du système pyramidal : on passe d’un emploi avec hiérarchie à un métier où l’on va à la rencontre des autres par affinité. La comparaison sera le piège qui ramène dans le système pyramidal. Car celui-ci peut donner une illusion de protection.

Décider d’exercer un nouveau métier rebat les cartes de sa vie et de son relationnel. Un métier au statut d’indépendant fait sortir de la dynamique ancienne de groupe (entreprises, écoles, associations) et peut donner une impression de solitude ou de manquer de stimulations. L’identité de groupe s’effondre pour laisser la place à une identité personnelle. Le défi est d’oser sa singularité et sa différence mais pas en mode opposition.

Tout un cheminement que d’aller vers l’affirmation.

… Au groupe collectif

Être coach de vie s’exerce seul.e, mais aucune obligation de s’isoler. Les fédérations existent !

Cependant, attention de ne pas chercher à rejouer le groupe pyramidal où l’identité de l’individu s’efface dans l’identité de groupe. De sortir de l’envie d’y trouver protections, solutions, stimulations, validations. Ce qui entrerait en contradiction avec le statut d’indépendant autonome…

C’est le défi du système neuronal : fonctionner en réseau (différent du bien connu « avoir un réseau »).  Chacun.e apporte ses compétences et sa singularité et s’appuie sur le collectif pour les exprimer et les développer. Et vice versa !

Une personne partage son évolution avec le collectif auprès duquel elle trouve un soutien et des ressources. Le collectif grandit par l’harmonie entre les différentes individualités sans tenter de les écraser. Chaque individualité est une ressource à part entière.

Tout un cheminement que de choisir d’appartenir à un groupe sans se sentir dépossédé.e de sa singularité.

 

Garder le feu qui nous anime

Allumer un feu ne suffit pas. Il va falloir l’alimenter, en prendre soin.

Bien souvent, nous avons été attirés vers le coaching de vie par les valeurs humanistes que ce métier véhicule. Par l’espace de liberté qu’il offre à nos clients et à nous-mêmes.

C’est l’étincelle. Comment la faire grandir ?

Nos formations ont fait naitre l’être coach et sa posture si spécifique. Nous avons bien souvent évolué intérieurement. Nous n’avons pas soupçonné qu’exercer ce métier, en dehors de coacher, contribuerait à une autre évolution !

Exercer ce métier est un choix. Développer son activité professionnelle est aussi un choix qui semble plus contraignant. Ne garder en mémoire que ses contraintes, c’est comme renier son choix.

Quelle matière pour alimenter le feu ?

Nous avons confiance en les capacités de nos clients à trouver leurs propres solutions. Quid de la confiance en « nous-m’aime » ? Nous invitons nos clients à aller au-delà de leurs manques pour trouver leurs véritables besoins. Et si nous faisions de même ? Nous avons les ressources pour relever nos propres défis !

C’est la réserve de bois…

Et si tous ces défis étaient également ceux de notre époque ? (3) Autant dire qu’ils vont nécessiter du temps.

Nous avons choisi un métier d’accompagnement. Nous accompagnons par extension les changements de notre époque. Impossible de faire l’impasse de les vivre et relever les défis qu’ils génèrent. C’est un tout indissociable !

Parfois on se lasse de semer… c’est parce qu’on a oublié que semer c’était s’aimer ! « Tout un cheminement » ne se parcourt pas en un jour.

Vivons cela avec douceur et indulgence : ce métier pousse aux changements de paradigme !

Exercer un métier Humaniste en indépendant et par choix, renvoie à l’image que l’on peut avoir de soi. Et surtout à l’Être qui patiente derrière. C’est un chemin d’évolution. Aucune évolution n’est linéaire.

Devenir coach de vie, c’est un changement de repères et l’effondrement de certains systèmes intérieurs. Pas facile… mais nos formations ont préparé le terrain ! Nous avons des ressources intérieures et extérieures pour débroussailler notre chemin. Des nouveaux systèmes nous attendent.

Relevons nos manches. Le choix nous est donné de relever nos défis laborieusement ou joyeusement.

Patricia Verneret, coach de vie

(1)  https://patricia-verneret.com/energie-dispersee/

(2) Je vous invite à regarder l’émission « Un dimanche à la campagne ». Des personnes connues et ayant du succès aujourd’hui, racontent leurs parcours sinueux. Inspirant et intéressant !

(3) Suggestion de lecture : « Parler le langage de l’univers » Carine et Christophe Allain

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2 commentaires

Catherine JEAN-HADJIS · 4 mars 2024 à 4:56 pm

Merci Patricia pour cet article inspirant qui rebooste.

    FCV · 8 mars 2024 à 11:41 am

    Merci Catherine ! Notre intention était effectivement de vous inspirer des nouvelles ressources. Heureux que cela fonctionne !

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