Le cul de la dinde
Publié par FCV le
LE CUL DE LA DINDE
Peut-être trouvez-vous ce titre inhabituel voire incongru ? Vous allez vite comprendre…
Voici une histoire lue dans un livre de Laurent Gounelle* mais racontée à ma façon. Elle a souvent fait rire aux éclats… Indépendamment du rire qu’elle provoque, elle a le mérite de marquer les esprits et d’induire une réflexion.
Prononcez-vous des phrases telles que :
- C’est comme ça
- Je ne suis pas équipé(e) pour cela
- C’est la vie !
- Cela ne se fait pas etc. ?
Alors cette histoire est pour vous…
Une personne coupe le cul de la dinde avant de la mettre au four. On lui pose la question :
« Pourquoi coupez-vous le cul de la dinde ?
- Parce que c’est comme cela que cela se fait.
- Qui a dit de faire comme cela ?
- Personne en particulier. C’est la tradition. Elle a meilleur goût.
- Comment vous le savez si vous ne l’avez jamais cuite autrement ?
- Ma mère a toujours fait comme cela et c’est de cette façon qu’elle m’a appris à la cuire. »
On interroge la mère :
« Pourquoi coupez-vous le cul de la dinde ?
- Parce que c’est la tradition.
- Pourquoi suivez-vous cette tradition ?
- Parce que la dinde est bonne comme cela. Je l’ai toujours cuite de cette façon et on m’a toujours complimentée sur la cuisson de ma dinde.
- Mais de qui vient cette tradition de la cuire comme cela ?
- C’est ma mère. Je l’ai toujours vu faire ainsi, alors je fais pareil. »
On interroge la grand-mère :
« Pourquoi coupez-vous le cul de la dinde ?
- Parce que mon four est trop petit. »
Combien de fois nous sommes-nous appropriés des « vérités » sans prendre le temps de les réfléchir personnellement ni de vérifier leurs véracités dans notre contexte présent ?
Combien de fois des stratégies se sont-elles avérées nécessaires à un instant T et avons-nous continué de les utiliser alors que les circonstances avaient disparu depuis longtemps ?
Combien de temps avons-nous joué un rôle qui a convenu un temps, alors qu’aujourd’hui il emprisonne et a lassé ? Le vêtement ne convient plus…
Combien de fois avons-nous entendu que nos rêves étaient utopiques et avons-nous renoncé à l’effort et au courage qu’ils nous demandaient, sous prétexte qu’aucun de nos ancêtres ne l’avait jamais eu ?
Il n’y a ni mal ni bien dans tous les choix inconscients ou conscients que nous faisons à chaque instant de nos existences.
Il y a juste une loi immuable qui est de récolter ce que l’on sème… dans un langage plus actuel : tout acte a des conséquences. Le présent est une conséquence du passé et l’avenir est une conséquence du présent…
Une mission de coaching va, à un moment ou à un autre, mettre en lumière les dynamiques et habitudes qui pourraient empêcher le coaché de passer une étape. Elle va permettre à tout changement souhaité de se dérouler en douceur, en respectant le rythme et le temps nécessaire au processus.
A chaque changement, à chaque nouvelle étape, à chaque nouvel élan, à chaque sentiment d’étouffer parce que l’espace d’expression se fait trop petit, il y a un « cul de la dinde » quelque part…
Ce « cul de la dinde » est une croyance.
Reste à vérifier si « notre cul de la dinde » d’aujourd’hui est toujours d’actualité pour nous.
Texte : Patricia VERNERET, Coach de vie
* « Le jour où j’ai appris à vivre » de Laurent Gounelle
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