Se réconcilier avec l’imaginaire
Publié par FCV le
Se réconcilier avec l’imaginaire
*Imagination : capacité d’élaborer des images et des conceptions nouvelles, de trouver des solutions originales à des problèmes.
Souvent rêver est assimilé à ne rien faire ou avoir la tête dans les étoiles. Rien de concret sur l’instant, c’est-à-dire vivre en dehors de la réalité.
Dès l’enfance rappel à l’ordre : il s’agit d’arrêter de rêver pour travailler ! Cet enfant a beaucoup trop d’imagination !
*Rêver : fait de laisser aller librement son imagination.
Trop de « Il faut… Tu dois… Sois raisonnable…
La vraie vie est comme cela » ont eu raison de l’envie même de rêver. Petit à petit on s’interdit de laisser son esprit vagabonder, d’avoir des idées trop hors normes, de concevoir des projets en dehors des concepts de son entourage, de son statut social et/ou professionnel. Ces nouvelles habitudes deviennent une normalité. Le mot « rêve » n’est employé que pour un imaginaire qui ne se concrétisera jamais. Ça fait du bien de rêver ! Mais soyons sérieux c’est juste pour se faire du bien, pas pour avoir l’idée folle de les réaliser. Et puis les rêves, c’est pour les enfants…
Adjoindre l’adjectif « folle » au mot idée ne démontre pas la vraie folie, mais que cette idée sort vraiment trop du cadre, et que trop peu de personnes ont eu la même… pour l’instant.
Cette même idée devenue concrète quelques années plus tard sera une évidence… voire trop classique au goût des nouvelles générations.
On oublie trop souvent que tout ce que nous voyons ou utilisons concrètement est d’abord né dans l’imaginaire de quelqu’un.
Heureusement, cette personne n’a pas été empêchée ou dérangée par le fait que d’autres n’y croient pas encore : elle ne lâche pas, qu’importe le temps que cela prendra.
La notion de temps intervient alors. le temps nécessaire à la manifestation dans le concret. Se comporter alors comme un adulte et non un enfant qui pense que le désir est suivi immédiatement de sa satisfaction concrète. Et puis la notion d’erreur, « d’échec », car il va en falloir des essais ou des changements d’itinéraires sans perdre de vue son objectif, avant de trouver ce qui est « bon » pour soi.
Soutenir, encourager, ré-enclencher le processus de l’imaginaire-imagination du coaché, ce n’est pas soutenir son illusion ou ses fantasmes, ou bien l’éloigner de la réalité. C’est relancer le mouvement intérieur qui lui fait défaut. Il est arrivé au terme de quelque chose et doit se réinventer pour son changement, trouver un point de vue différent sur une situation pour pouvoir débloquer ce qui s’est figé, ou ce qui le fait tourner en rond.
Oui, cela fait des semaines ou des mois qu’il raisonne en ajoutant A + B + C et il en arrive toujours au même résultat… Qui est la même impasse. A, B et C sont des éléments bien identifiés et il a beau les changer de place, rien n’y fait !
« La créativité, c’est l’intelligence qui s’amuse. La logique vous mènera d’un point A à un point B. L’imagination vous emmènera partout » Albert Einstein
L’imaginaire de la personne accompagnée
Questionner l’imaginaire du coaché, assister à ce mouvement intérieur parfois difficile au départ mais de plus en plus fluide, faire appel à tous les sens pour parfaire le tableau de maitre de sa vie que le coaché peint devant vous, c’est permettre à la vie elle-même de s’écouler.
C’est permettre au mental de jouer très sérieusement pour ouvrir de nouveaux horizons.
C’est permettre au processus de changement de s’enclencher dans une nouvelle dynamique.
Est-ce que tout son imaginaire se concrétisera ou sera réalisable ? Non et qu’importe ! Cela permettra au coaché de se donner l’autorisation du plaisir d’inventer, de s’inventer et ainsi redevenir acteur, créateur de sa vie.
Texte : Patricia VERNERET – Coach de vie
*Définitions Larousse
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