Cet article vous propose une métaphore. La symbolique est un fabuleux outil pour comprendre en peu de temps ce que le mental peine à envisager de façon plus globale.  Elle permet de dresser un tableau qui facilite la compréhension de ce qui est parfois tellement subtil que l’on passe facilement à côté.

 Le danseur

Sur scène

Imaginez que vous assistez à un spectacle de danse : un danseur virevolte, fait bouger son corps avec une agilité légère et incroyable. La difficulté de la chorégraphie qu’il exécute ne se perçoit pas. Le corps est souple. Chaque mouvement semble facile à exécuter.

Ses émotions sont parfaitement maitrisées à tel point que rien ne semble le perturber. Parfois il improvise mais le public pense que cela fait partie du spectacle. La fluidité de la représentation scénique est parfaite. Ses efforts disparaissent derrière son sourire ou son jeu d’interprétation.

Parfois d’autres danseurs le rejoignent et un ballet de déplacements les font se croiser sans jamais se heurter.

Avant le spectacle

Il a beau danser depuis de longues années, chaque spectacle est un nouveau challenge. L’apprentissage de la chorégraphie, puis les répétitions ont été nombreuses. Les trous de mémoire se font de plus en plus rares. Il doit s’adapter sans cesse. Répéter dans une salle de danse ne suffit pas. Il lui faut encore s’adapter à cette nouvelle scène.

Si le spectacle le mène de ville en ville, chaque nouvel espace scénique met au défi son intelligence spatiale. Sans parler du costume qui craque juste avant d’entrer sur scène ! Jusqu’au dernier moment, ce qu’il n’avait pas prévu vient le tourmenter. D’ailleurs, si une répétition générale se passe bien, le spectacle avec le public se passera mal ! Car elle n’aura pas permis de vivre encore tous les désagréments qui viennent se présenter et donc de les solutionner avant que l’enjeu ne soit plus important.

Avant la représentation, il sait comment « s’échauffer » pour que le corps ne se blesse pas dans l’effort soutenu que la représentation entière va lui demander : physiquement, énergétiquement, mentalement, émotionnellement.

Pas un jour sans danser…

Le danseur entretient sa souplesse, son aisance chaque jour. Même s’il n’a pas de contrats prévus avant longtemps. Sa flexibilité dépend de cette régularité. S’il ne le fait pas, c’est la blessure assurée et son corps réponds de moins à moins à ses sollicitations. C’est la mobilité qui devient difficile et le mouvement se saccade. Son manque de souffle lui rendrait difficile l’exécution complète des prochains spectacles.

Son identité de danseur est conséquence d’années de travail dans différents styles de danse. Son interprétation, il va la chercher parfois dans d’autres disciplines et en rencontrant d’autres danseurs. Il va également plonger dans son vécu pour s’aider à incarner son personnage. Plus le vécu d’un danseur se diversifie , plus son interprétation va se révéler riche en nuances et en subtilités.

Son trac ne le quitte pas, mais il a appris à vivre avec, grâce à un nombre incalculable de représentations sur scène.

Un danseur passe beaucoup plus de temps en dehors de la scène que sur scène.

Pouvez-vous imaginer un danseur qui danserait seulement le jour de la représentation ?

Le-la coach de vie

Faisons le parallèle avec un.e coach de vie. La représentation sur scène du danseur, c’est l’espace relationnel coach-personne accompagnée.

La séance de coaching de vie

La posture de non-ingérence est facile. L’être coach est à sa place. La présentation de ce qu’implique une mission de coaching à son client vient naturellement, les réponses aux interrogations sont claires.

La légitimité du ou de la coach de vie n’est pas un objet de discussion. Les éclats de voix ou les silences ne le perturbent pas. Il-elle est dans un accueil total tout en posant ou reposant le cadre dans lequel va évoluer son client.

Les propositions d’outils interviennent dans des moments où ils sont utiles pour son client : ni plus ni moins. Le questionnement est distillé quand il est nécessaire où il est nécessaire.

Aucune mission de coaching de vie ne se ressemble même si des sujets universels semblent se représenter. Souvent la créativité s’invite devant l’inédit apporté par la personne accompagnée.

Ses émotions sont maitrisées (et non contrôlées). Le transfert et le contre-transfert s’invitent mais ne le déstabilisent pas ou peu. Dans le cas contraire, le-la coach de vie sait se recentrer.

L’histoire qui lui est contée ne le happe pas : la profondeur de sa posture fait disparaitre les apparences pour que l’essentiel puisse émerger.

La danse est mouvement, le coaching de vie est mouvement !

Cet article s’adressant aux coachs de vie, j’invite donc chacun.e à compléter ce qui précède et à écrire la suite.

• Avant une séance de coaching de vie avec un.e client.e
• Pas un jour sans…

Chaque métier a ses spécificités et peut être interrogé de la même façon. Chaque professionnel a « ses gammes » à répéter et consolider.

Professionnalisme

Plus « une pratique », quelle qu’elle soit, parait facile « de l’extérieur », plus ses racines sont solides.

L’aisance et la qualité d’un professionnel, sa clarté, sa capacité à s’adapter aux différentes situations sont alimentées par toutes ses expériences vécues bien au-delà de sa formation initiale.

Toutes les difficultés rencontrées dans la réalité concrète font grandir ses compétences. Toutes les ressources à sa disposition qu’il va solliciter en conscience et régulièrement, soutiennent son parcours.

« La plus petite des actions vaudra toujours mieux que la plus grande des intentions »

« Un pas à la fois me suffit »

Gandhi

Patricia Verneret, coach de vie

Question de bon sens : Vous pouvez partager et distribuer le contenu de cet article ; il suffit de citer vos sources et de ne pas modifier, transformer ou altérer son contenu.