Coaching de vie : lorsqu’il s’agit d’accompagner l’inconnu de l’autre…
Publié par FCV le
Coaching de vie : lorsqu’il s’agit d’accompagner l’inconnu de l’autre…
Sortir d’une zone d’inconfort nécessite de questionner l’insoupçonné en soi. En décidant d’être coaché, le client s’offre avec plus ou moins d’appréhension, l’opportunité de bousculer ses habitudes, d’interroger ses comportements et de sonder ses besoins profonds.
Côté coach de vie, pas d’échappatoire ! Il s’agit d’accompagner la personne coachée dans sa globalité, y compris dans sa dimension oubliée, méconnue voire insoupçonnée, qui est à l’instant « T » de la demande, inaccessible.
Le rôle clef du coach de vie est précisément d’accompagner la personne coachée dans l’exploration de ses virtualités, de ses potentialités, de ses ressources à ce jour ignorées. C’est ainsi qu’accompagner l’inconnu (1) de l’autre n’est pas qu’une formule de théoriciens !
Il faut savoir que la part d’inconnu en l’homme est immense. Ce qui est de l’ordre de l’inexpliqué et de l’indéterminé est illimité. La dimension de l’Être et ses ressources infinies, en nous et chez l’autre, restent le plus souvent dans l’obscur de la conscience ordinaire. Cette part que nous ignorons est incommensurable. Et d’une richesse inouïe ! C’est pour cela qu’elle est le passage obligé en coaching de vie afin d’accéder à des perspectives nouvelles.
C’est ainsi que les réponses aux questions posées par la personne coachée, les dénouements auxquelles elle aspire et les solutions qu’elle recherche non sans insistance, résident dans cette part d’inconnu en elle. La questionner s’avère ainsi indispensable pour ne pas dire vital !
L’accompagnement, une posture adaptée au changement
Lorsqu’il s’agit de changer, d’évoluer ou de transformer, la seule voie possible réside dans l’exploration de cette dimension inconnue. Et cette exploration, une seule personne peut la mener : la personne coachée elle-même ! Cependant, pour entreprendre avec efficience ce voyage, souvent vécu comme une expédition en terre mystérieuse, la personne a besoin d’un cadre bienveillant et respectueux, d’un dispositif relationnel spécifique facilitant la traversée, et une posture sans faille : celle de l’accompagnement !
Si cette traversée n’est pas toujours confortable pour la personne coachée, elle ne l’est pas non plus pour le coach de vie ! Il faut dire que la part de l’inconnu, en lui comme chez la personne coachée, non seulement agace la volonté de savoir et de maitriser mais aussi révèle une impuissance : celle de ne pas pouvoir faire à la place de l’autre.
Le coach de vie est un accompagnant, rien qu’un accompagnant, mais entièrement un accompagnant !
Répétons-le encore une fois, un coach de vie n’est pas un sachant pour la personne coachée. Il est seulement un accompagnant, rien qu’un accompagnant, mais entièrement un accompagnant ! Et accompagner l’inconnu de l’autre est une phase inhérente au coaching de vie…
Il y a ce qui est ignoré, méconnu, évité, ce qui reste délibérément dans l’inconscient et, plus encore, dans cette « matière noire » indéchiffrable, toute aussi présente en nous que dans l’univers.
Coacher, c’est accueillir et accepter l’immense part de l’inconnu en soi
La relation d’accompagnement pose le postulat d’accueillir la globalité de la personne : l’immensité de son inconnu, au même titre que ce qui est mesurable et explicable. La force de l’accompagnement vient précisément de cette capacité à accepter l’immense part d’inconnu qui se mobilise lorsque deux personnes se rencontrent.
L’accompagnant ne cherche pas à connaître l’autre mais à le reconnaître tel qu’il est, là où il est, là où il en est de sa grandeur comme de sa complexité.
En effet, trouver une explication à chaque chose est lié à une volonté de contrôler et de posséder. C’est réduire le champ des possibles et le limiter à ce qui est connu. Expliquer, c’est souvent une façon de réduire au silence une part originale et inédite, en nous comme chez l’autre. C’est aussi le moyen de se protéger de l’inconnu, de ce qu’il risque de bouleverser. C’est pour cela qu’un coach de vie n’analyse pas, n’explique pas, ne conseille pas, ne juge pas. Libéré de cette recherche d’explications, il peut ainsi se consacrer totalement à sa mission : accompagner pleinement, totalement, inconditionnellement le connu comme l’inconnu en soi.
Le coaching de vie ouvre des horizons nouveaux, modifie les grilles de lecture, dévoile des richesses et des talents insoupçonnés
Le défi d’une société qui sans cesse bouge ses lignes, repousse ses limites, expérimente de nouvelles manières de s’exprimer, de communiquer, de produire et de partager, est précisément de s’ouvrir à ce qui peut surprendre et étonner.
La place du coaching de vie, comme forme contemporaine de l’accompagnement en ce 21ème siècle, rappelle la nécessité de nous laisser questionner par cette part d’inconnu en soi. C’est elle qui va ouvrir nos horizons, modifier nos grilles de lecture conventionnelles, dévoiler des ressources et des talents jusqu’alors réduits au silence. Ils émergent d’autant plus facilement que le questionnement est privilégié par rapport à la réponse.
Être perméable à l’inconnu en soi…
La question explore et découvre, la réponse clôt. En ne recherchant pas systématiquement et rapidement une réponse à chacune de nos questions, en se donnant le temps de l’expectative, du rêve, de l’imaginaire, de l’inventivité, nous ne pouvons être que surpris et émerveillés. Laisser être… Laisser émerger…
Accompagner, c’est rester ouvert à ce qui peut surgir et advenir, sans à priori. C’est accueillir et accepter ce qui arrive comme une opportunité d’apprendre de l’inconnu.
L’accompagnement coaching de vie encourage à demeurer ouvert et, d’une certaine façon, vulnérable, sensible et réceptif à l’inexploré. C’est se laisser surprendre par une idée, une perspective et se laisser convaincre que l’innovation ne peut jaillir que d’un état intérieur perméable à l’inconnu. Plus nous l’acceptons, plus nous sommes vivants !
Poser un regard différent sur ce qui préoccupe et se laisser questionner sans attente particulière est la seule voie possible du changement et au surgissement d’une part de l’inconnu en soi.
Prendre le temps de renoncer à des réponses toutes faites, de se laisser questionner sans vouloir tout de suite obtenir une réponse, d’emprunter une voie différente et d’expérimenter d’autres réflexions, de se laisser étonner par l’inconnu en soi, tel est le pari de l’accompagnement coaching de vie.
Roger DAULIN Superviseur coach de vie FCV
(1)La notion de l’inconnu en soi a fait l’objet de nombreuses recherches et publications. C.G.Jung bien sûr, et Arthur Schopenhauer, ont conceptualisé cette dimension.
Arthur Schopenhauer a considéré cette dimension en soi comme un élément clef de la connaissance de soi ainsi que le fondement et la cause des phénomènes perçus par l’humain.
Citons également Freud introduisant le concept de l’inconscient et bien entendu Socrate, l’un des premiers philosophes occidentaux a préconiser une connaissance de soi afin de vivre heureux !
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