Être coach de vie…

Publié par FCV le

Être coach de vie…

Être coach de vie requiert et implique des dispositions précieuses à l’égard du vivant. Certes, certains coachs réduisent leur activité à une production de performance oubliant au passage une dimension essentielle : l’humain.

Négliger la place centrale de l’humain, se réfugier dans la technicité des outils, rester confiné dans une approche seulement rationnelle et objectivable, c’est prendre le risque d’instrumentaliser une relation et rendre impossible le rapport d’Être à Être.

Placer l’humain au centre de l’accompagnement coaching de vie

Une démarche de connaissance de soi et d’éclaircissement du mode relationnel entre soi et soi, puis entre soi et l’autre, est une nécessité évidente et impérieuse pour le coach de vie. Placer réellement l’humain, et sa dimension sans cesse mouvante, au centre du dispositif relationnel est le cœur du métier d’un coach de vie !

Convenons d’une réalité les uns et les autres, nous ne naissons pas libres !

Les contextes culturels, sociaux et familiaux, l’édification progressive et subjective de notre propre et singulière grille de lecture du monde, nos vécus en termes de place, de reconnaissance, de regard porté sur soi depuis notre naissance font de nous des hommes et des femmes porteurs tout à la fois de fardeaux, de vulnérabilités, de richesses dont leurs présences induisent un long cheminement d’émancipation et de conscientisation.

Être au service de l’accompagnement

Être au service de l’accompagnement d’hommes et de femmes en questionnement implique pour le coach de vie qu’il ne se comporte plus dans le but d’afficher une supériorité de son savoir, d’être celui « qui a la solution pour l’autre », de se mouvoir pour des intérêts égocentriques à faire à la place de l’autre.

Le renoncement et l’accueil, des vertus essentielles…

 Être coach de vie engage le professionnel de l’accompagnement à progresser dans le processus de considération vis-à-vis de la personne coachée. De même les vertus, de renoncement à savoir et à faire à sa place, d’accueil et d’hospitalité de l’autre tel qu’il est et là où il en est, de sauvegarde de son libre-arbitre, doivent sans cesse être questionnées, cultivées et supervisées.

Être coach de vie exige une disponibilité à des remaniements intérieurs importants, à des évolutions intellectuelles, à des pacifications progressives en soi. S’interroger en permanence sur la place à partir de laquelle nous accompagnons est une obligation éthique.

 La générosité primaire du début de « vouloir faire du bien à autrui » ne peut alors que laisser la place à une générosité de considération, de respect, de non-intrusion, d’accueil de l’autre tel qu’il est, là où il en est de son parcours et là où ses besoins profonds l’orientent.

Coacher, c’est faire l’expérience de renoncer à vouloir pour l’autre

Accompagner et coacher, c’est faire l’expérience de renoncer au vouloir pour autrui, à la maitrise du cheminement engagé par le client lui-même. Cette confrontation au réel de la relation d’accompagnement est un vrai défi d’humilité pour le coach de vie.

En tant que coachs de vie, nous sommes placés dans des situations relationnelles qui ont nécessairement des impacts sur soi, en soi et au travers de soi. Cette pression, sur notre identité d’Être-coach, enseigne la responsabilité et oblige à un parcours personnel de vérité, d’authenticité et de conscience de soi. Un parcours dans lequel la supervision trouve naturellement sa place.

Négliger ce parcours intérieur et relationnel n’est tout simplement pas concevable… C’est un cheminement impliquant certes, mais puissamment structurant et constituant, rendant chaque professionnel éligible à des valeurs humanistes sans lesquelles le coaching de vie ne serait qu’une coquille vide.

Entrer en accompagnement c’est entrer avec humilité au service de l’humain.

 Renoncer au profil de « celui qui sait à la place de l’autre » c’est offrir aux personnes coachées la liberté de se découvrir, d’exprimer le meilleur d’elles-mêmes, de décider avec justesse de leur présent et avenir.

C’est participer ensemble à une œuvre à la fois singulière, humaniste et universelle.

Roger DAULIN Superviseur coach de vie FCV

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1 commentaire

Guerin · 16 mai 2021 à 7:02 pm

Merci Roger, c’est toujours un plaisir de vous lire.

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